Protection Différentielle IRVE : Tout Comprendre pour une Installation Sécurisée
Types AC, A, F et B décryptés • Normes NF C 15-100 (2025) • Règles amont/aval • Maximum 8 disjoncteurs • Minimum 2 différentiels • Expert IRVE

📋 Ce que vous allez découvrir dans ce guide complet
Guide expert protection différentielle pour installations IRVE (2025) :
• Définition et fonctionnement : Rôle du dispositif différentiel résiduel (DDR) dans la sécurité électrique
• Types de protections : AC, A, F et B selon NF C 15-100 - Lequel choisir pour votre borne ?
• Règles de dimensionnement : Nombre maximum de disjoncteurs par différentiel (8 max)
• Normes de pose : Hauteur réglementaire (0,90m à 1,80m), emplacement dans l'ETEL
• Spécificités IRVE : Type A minimum pour 7,4 kW, Type F recommandé, Type B obligatoire en triphasé
• Sensibilité 30 mA : Protection des personnes obligatoire selon réglementation
Qu'est-ce qu'une protection différentielle et pourquoi est-elle vitale ?
La protection différentielle, c'est le gardien de votre sécurité électrique. On l'appelle aussi DDR (Dispositif Différentiel Résiduel). Son rôle est simple : détecter les fuites de courant et couper l'alimentation en quelques millisecondes. Résultat ? Vous êtes protégé contre l'électrocution et les risques d'incendie.
Un exemple concret. Votre borne de recharge a un défaut d'isolement. Un courant de 50 mA s'échappe vers la terre. Sans protection différentielle, ce courant peut traverser une personne qui touche la borne. Avec un DDR 30 mA, l'alimentation est coupée en 0,03 seconde. Bien avant tout danger.
Le principe est simple. Le différentiel compare en permanence le courant qui entre (phase) et celui qui sort (neutre). Dans une installation normale, ces deux valeurs sont identiques. Si une différence apparaît, c'est qu'un courant "fuit" par la terre. Le différentiel le détecte et déclenche immédiatement.

Je souhaite comprendre les fondamentaux de la protection différentielle IRVE
Pour une borne de recharge, la protection différentielle n'est pas une formalité. C'est ce qui fait la différence entre une installation sûre et un accident. Les puissances en jeu sont élevées : jusqu'à 22 kW en résidentiel, plus en entreprise. D'où l'importance critique de cette protection.
Un exemple concret. Vous installez une borne 7,4 kW dans votre garage. Elle va délivrer des courants importants pendant des heures, tous les jours. Le moindre défaut (câble pincé, connecteur endommagé, infiltration d'eau) crée une fuite de courant. Sans protection adaptée, ce défaut peut passer inaperçu. Jusqu'à devenir dangereux.
La norme NF C 15-100 impose des règles strictes. Toute borne doit être protégée par un différentiel de sensibilité 30 mA maximum. Pourquoi 30 mA ? C'est le seuil en dessous duquel le corps humain peut supporter un courant sans dommage irréversible. Au-delà, les risques de fibrillation cardiaque augmentent.
Tous les différentiels ne se valent pas. La norme distingue plusieurs types : AC, A, F, B. Chacun détecte différents types de courants de défaut. Une borne moderne génère des courants de défaut particuliers. Seuls certains types de différentiels peuvent les détecter efficacement.
Pensez à un détecteur de fumée. Vous n'en installeriez pas un incapable de détecter certaines fumées toxiques, n'est-ce pas ? C'est pareil pour les différentiels. Un Type AC (le plus basique) ne détectera pas tous les défauts d'une borne moderne. Il faut au minimum un Type A.
Les 4 types de protection différentielle : AC, A, F et B décryptés
Chaque type de différentiel possède des capacités de détection spécifiques. Comprendre ces différences est essentiel pour choisir la protection adaptée à votre installation IRVE.
🔴 Type AC : Le basique (déconseillé pour IRVE)
Le Type AC, c'est l'ancienne génération. Il détecte uniquement les courants de défaut alternatifs simples (50 Hz). C'était suffisant il y a 30 ans pour les équipements basiques : ampoules à incandescence, radiateurs électriques, moteurs simples.
Votre borne de recharge est bien plus complexe. Elle contient des convertisseurs électroniques qui génèrent des courants de défaut spéciaux (composante continue DC). Le Type AC ne peut pas les détecter. Résultat : en cas de défaut, il peut ne pas déclencher. Le danger persiste sans que vous le sachiez.
La norme l'autorise encore pour certains circuits basiques (éclairage, chauffage traditionnel). Mais il est interdit pour les bornes de recharge. Si vous avez un Type AC sur votre borne, il faut le remplacer par un Type A minimum.
🟠 Type A : Le minimum requis AVEC dispositif 6 mA DC obligatoire
Le Type A est le minimum légal pour une borne monophasée. Mais attention : il doit OBLIGATOIREMENT être complété par un dispositif de détection 6 mA DC. Cette combinaison Type A + détecteur 6 mA DC est obligatoire depuis septembre 2025.
Que protège le Type A ? Votre borne convertit le courant du réseau pour adapter la charge à votre batterie. Ce processus génère des composantes continues pulsées. En cas de défaut, ces courants particuliers seraient invisibles pour un Type AC. Le Type A, lui, les détecte.
Mais le Type A a une limite. Si un courant de défaut DC pur supérieur à 6 mA apparaît, le Type A peut se "saturer". Il perd alors temporairement sa sensibilité. C'est pourquoi la norme impose un dispositif complémentaire de détection 6 mA DC. Obligatoire.
Deux solutions conformes : (1) Différentiel Type A + module détecteur 6 mA DC dans le tableau (coût : 80-120€), ou (2) Borne avec détection 6 mA DC intégrée + différentiel Type A standard. La plupart des bornes modernes (Wallbox, Juice, Zaptec, Schneider, Legrand) intègrent désormais cette détection. C'est plus simple à installer.
🟢 Type F : Meilleure immunité CEM (MAIS nécessite aussi dispositif 6 mA DC)
Le Type F est l'évolution du Type A. Il est conçu pour les équipements électroniques sensibles : bornes de recharge, variateurs, onduleurs photovoltaïques, pompes à chaleur. Il détecte les mêmes défauts que le Type A (AC + DC pulsé). Mais il ajoute une meilleure immunité contre les déclenchements intempestifs.
ATTENTION : Le Type F ne dispense PAS du dispositif 6 mA DC ! C'est une idée reçue. Le Type F ne détecte pas nativement les courants DC purs > 6 mA. Pour être conforme, vous devez installer : Type F + dispositif 6 mA DC (module externe ou intégré à la borne). Le Type F remplace le Type A pour sa meilleure immunité. Mais le détecteur 6 mA DC reste obligatoire.
L'avantage réel du Type F ? Une borne génère des perturbations électromagnétiques au démarrage, à l'arrêt, pendant le SmartCharging. Ces perturbations peuvent faire déclencher un Type A classique. Résultat : votre recharge s'interrompt. Il faut réarmer manuellement. Votre véhicule n'est pas chargé le lendemain matin. Le Type F tolère ces perturbations normales. Il ne déclenche que sur les vrais défauts.
Faut-il prendre un Type F ? Le surcoût est de +30-50% versus Type A. Pour une installation neuve, commencez avec un Type A + détecteur 6 mA DC. C'est la configuration minimale conforme. Si vous avez des coupures intempestives fréquentes, passez au Type F. Les retours terrain confirment une réduction de 80-90% des déclenchements intempestifs.
🔵 Type B : Triphasé haute puissance OU Type A si borne avec détection 6 mA DC intégrée
Le Type B est le plus complet. Il détecte tous les types de courants de défaut : alternatifs (comme AC), DC pulsés (comme A/F), et DC purs (uniquement le Type B). Sa particularité ? Il intègre la détection DC. Pas besoin de dispositif complémentaire.
Pour le triphasé : Type B OU Type A selon votre borne. La norme autorise deux configurations : (1) Différentiel Type B (détection DC intégrée), ou (2) Différentiel Type A + borne avec détection 6 mA DC intégrée. La plupart des bornes triphasées modernes (Wallbox Commander 2, Juice Charger me 3, Zaptec Pro, ABB Terra AC) intègrent la détection 6 mA DC. Le Type A suffit alors.
Vérifiez la fiche technique de votre borne. C'est obligatoire avant l'installation. Si la borne a la détection 6 mA DC intégrée : Type A acceptable. Grosse économie. Si elle ne l'a pas : Type B obligatoire. Sans exception.
La différence de prix est importante. Type B = 3 à 5 fois le prix d'un Type A. Type B 40A triphasé : 350-500€. Type A 40A triphasé : 100-120€. Avec une borne moderne certifiée, vous économisez 250-380€ par différentiel. Pour les installations multi-bornes (parkings, flottes), l'économie se compte en milliers d'euros.
Tableau comparatif des protections différentielles IRVE
| Critère | Type AC | Type A | Type F | Type B |
|---|---|---|---|---|
Défaut AC sinusoïdal | ✅ Oui | ✅ Oui | ✅ Oui | ✅ Oui |
Défaut DC pulsé | ❌ Non | ✅ Oui | ✅ Oui | ✅ Oui |
Défaut DC pur >6mA | ❌ Non | ❌ Non seul | ❌ Non seul | ✅ Oui |
Nécessite détecteur 6mA DC | N/A | ✅ OBLIGATOIRE | ✅ OBLIGATOIRE | ❌ Non (intégré) |
Immunité CEM | Faible | Moyenne | ✅ Élevée | ✅ Élevée |
IRVE monophasé 7,4kW | ❌ Interdit | ✅ OK +6mA DC | ✅ OK +6mA DC | ✅ OK |
IRVE triphasé 22kW | ❌ Interdit | ⚠️ OK si borne +6mA DC | ⚠️ OK si borne +6mA DC | ✅ OK |
Déclenchements intempestifs | Fréquents | Moyens | ✅ Rares | ✅ Rares |
Prix relatif (40A) | 1x | 1,3x +module | 1,8x +module | 4-5x |
Règle de l'amont : dimensionnement simple par disjoncteur de branchement
La règle de l'amont est la méthode la plus simple pour dimensionner vos protections différentielles. Elle garantit que votre différentiel peut supporter la puissance maximale fournie par votre abonnement électrique sans risque d'échauffement ou de surcharge.
📊 Principe de la règle de l'amont
La règle est simple. Le calibre de votre différentiel doit être égal ou supérieur au calibre du disjoncteur de branchement (le disjoncteur général EDF/Enedis). Cette règle garantit que vos différentiels ne seront jamais surchargés. Ils ne peuvent pas dépasser la puissance maximale de votre contrat.
Pourquoi ça fonctionne ? Le disjoncteur de branchement limite le courant maximum qui entre chez vous. Si vos différentiels ont un calibre égal ou supérieur, ils ne risquent rien. Le disjoncteur de branchement coupera avant qu'ils n'atteignent leur limite.
🔢 Exemples concrets de dimensionnement selon l'amont
- •Abonnement 3 kVA (15A) : Disjoncteur branchement 15A → Différentiels 25A minimum (surdimensionné pour évolutivité future)
- •Abonnement 6 kVA (30A) : Disjoncteur branchement 30A → Différentiels 40A minimum (standard résidentiel)
- •Abonnement 9 kVA (45A) : Disjoncteur branchement 45A → Différentiels 40A ou 63A (40A acceptable car proche, 63A préférable pour marge)
- •Abonnement 12 kVA (60A) : Disjoncteur branchement 60A → Différentiels 63A minimum
- •Abonnement 15-18 kVA (75-90A) : Disjoncteur branchement 90A → Différentiels 63A (si répartition équilibrée) ou 80A
✅ Avantages et limites de la règle de l'amont pour IRVE
Règle de l'amont : Simplicité vs Optimisation
Avantages : • Calcul ultra-simple : pas besoin de calculer la somme des calibres des disjoncteurs en aval • Sécurité garantie : impossible de surcharger les différentiels thermiquement • Validé systématiquement par le Consuel : méthode officiellement reconnue • Parfait pour 95% des installations résidentielles : avec abonnements 9-12 kVA standards
Limites pour installations IRVE complexes : • Surdimensionnement possible : un différentiel 63A pour protéger seulement 2-3 circuits légers est surdimensionné • Coût supérieur : différentiels de gros calibre plus chers (63A ≈ 120€ vs 40A ≈ 80€) • Moins optimisé pour multi-bornes : installations professionnelles avec plusieurs bornes triphasées nécessitent analyse plus fine
Recommandation IRVE résidentielle : La règle de l'amont est parfaitement adaptée pour une installation avec 1 ou 2 bornes monophasées (≤7,4 kW). Pour 3+ bornes ou bornes triphasées 22 kW, envisagez la règle de l'aval pour optimiser les coûts.
Règle de l'aval : optimisation par somme des calibres des circuits
La règle de l'aval permet d'optimiser le dimensionnement des différentiels en tenant compte de la charge réelle des circuits protégés et du coefficient de simultanéité (tous les circuits ne fonctionnent jamais à 100% en même temps).
📐 Principe et formule de calcul de la règle de l'aval
La règle de l'aval est plus complexe. Mais elle permet d'optimiser le dimensionnement et d'économiser sur les coûts. Elle calcule la charge réelle des circuits protégés. Tous les circuits ne fonctionnent jamais à 100% en même temps.
La formule officielle : Calibre minimum = (Plus gros disjoncteur) + 0,5 × (Somme des autres disjoncteurs)
Attention : tous les circuits ne comptent pas pareil ! La norme distingue deux catégories.
⚡ Coefficients de pondération selon type de circuit
- •Circuits à coefficient 1 (100% du calibre) : Chauffage électrique direct, chauffe-eau, borne de recharge IRVE → Ces équipements peuvent fonctionner à pleine puissance pendant des heures. Exemple : disjoncteur 32A borne IRVE = 32A dans le calcul
- •Circuits à coefficient 0,5 (50% du calibre) : Prises de courant, éclairage, volets roulants, VMC → Usage intermittent, rarement à pleine charge simultanément. Exemple : disjoncteur 16A prises = 8A dans le calcul (16A × 0,5)
- •Circuits spéciaux : Plaques de cuisson (coefficient 1 si puissance > 4,6 kW, sinon 0,5), lave-linge/lave-vaisselle (coefficient 0,5)
🚨 RÈGLE CONSUEL IRVE : Différentiel dédié OBLIGATOIRE
ATTENTION : Le Consuel impose 1 différentiel = 1 borne IRVE UNIQUEMENT
Exigence Consuel plus stricte que la NF C 15-100 générique :
❌ INTERDIT : Brancher plusieurs bornes IRVE sur un même différentiel ❌ INTERDIT : Brancher d'autres circuits (prises, éclairage, etc.) sur le même différentiel qu'une borne IRVE ✅ OBLIGATOIRE : 1 différentiel dédié par borne + 1 disjoncteur dédié par borne
Configuration unique acceptée par le Consuel : Tableau principal → Différentiel 40A dédié (Type A +6mA DC ou Type F +6mA DC ou Type B) → Disjoncteur 32A dédié → Borne IRVE seule
Pourquoi cette exigence stricte ? • Isolation totale du circuit IRVE (sécurité maximale) • Pas de déclenchement intempestif lié à d'autres équipements • Maintenance simplifiée (coupure borne sans impact autre circuit) • Traçabilité parfaite en cas de défaut
Pour les installations multi-bornes : 1 différentiel par borne = coût significatif. Anticiper ce budget dès l'étude (exemple : 3 bornes = 3 différentiels dédiés + 3 disjoncteurs dédiés).
🧮 Exemple de calcul détaillé : Différentiel sans IRVE
Cas pratique : Différentiel protégeant des circuits domestiques standards (exemple : différentiel Type A pour circuits cuisine/buanderie). Calculons le calibre minimal :
Inventaire des circuits protégés : • 1 disjoncteur 20A chauffage convecteurs salle de bain (coefficient 1) • 2 disjoncteurs 16A prises de courant cuisine (coefficient 0,5 chacun) • 2 disjoncteurs 16A prises chambres/salon (coefficient 0,5 chacun) • 3 disjoncteurs 10A éclairage (coefficient 0,5 chacun)
Étape 1 : Identifier le plus gros disjoncteur → 20A (chauffage)
Étape 2 : Calculer la somme pondérée des autres disjoncteurs : • Prises cuisine : 2 × 16A × 0,5 = 16A • Prises chambres/salon : 2 × 16A × 0,5 = 16A • Éclairage : 3 × 10A × 0,5 = 15A • Total autres circuits : 16A + 16A + 15A = 47A
Étape 3 : Appliquer la formule : Calibre minimum = 20A + 47A = 67A
Étape 4 : Choisir le calibre normalisé supérieur : Les calibres standards sont 25A, 40A, 63A, 80A, 100A, 125A. → Différentiel 80A minimum requis
Comparaison avec règle de l'amont : Si abonnement 12 kVA (disjoncteur branchement 60A), la règle de l'amont imposerait un différentiel 63A, insuffisant ! La règle de l'aval révèle ici qu'il faut 80A. C'est pourquoi il faut vérifier au moins une des deux règles.
🔍 Calcul simplifié : Différentiel IRVE dédié
Cas borne IRVE avec exigence Consuel (différentiel dédié à la borne uniquement) :
Circuit unique protégé : • 1 disjoncteur 32A borne IRVE 7,4 kW monophasée (coefficient 1)
Calcul ultra-simplifié : • 1 seul circuit → Calibre minimum = 32A (pas d'autre circuit à additionner)
Choix du différentiel : Calibre standard égal ou supérieur = 40A minimum
Application règle de l'amont : Abonnement 9 kVA (45A) → différentiel 40A conforme. Abonnement 12 kVA (60A) → différentiel 63A minimum selon amont, mais 40A suffit selon aval (on prend 63A par sécurité ou 40A si Consuel accepte car circuit unique).
Conclusion IRVE : Pour une borne monophasée 7,4 kW seule sur son différentiel (exigence Consuel), un différentiel 40A Type A +6mA DC suffit largement. Pour une borne triphasée 22 kW, différentiel 40A triphasé minimum (Type B ou Type A si borne avec 6mA DC intégré).
⚠️ Pièges courants et erreurs à éviter
Erreurs fréquentes dans l'application de la règle de l'aval
Erreur n°1 : Oublier le coefficient 1 pour la borne IRVE ❌ Faux : Compter le disjoncteur 32A borne à 0,5 → 16A ✅ Correct : La borne IRVE compte pour son calibre COMPLET → 32A
Erreur n°2 : Additionner tous les calibres sans distinguer le plus gros ❌ Faux : 32A + 16A + 16A + 10A = 74A (somme brute) ✅ Correct : 32A + 0,5×(16A + 16A + 10A) = 32A + 21A = 53A
Erreur n°3 : Choisir un calibre inférieur au résultat calculé ❌ Faux : Calcul donne 45A → différentiel 40A ("c'est presque pareil") ✅ Correct : Calcul donne 45A → différentiel 63A minimum (calibre standard supérieur)
Erreur n°4 : Ne vérifier qu'une seule règle ❌ Faux : Règle de l'amont OK → je ne vérifie pas la règle de l'aval ✅ Correct : Vérifier au moins une des deux règles, idéalement les deux pour sécurité maximale
Conseil professionnel : En cas de doute entre règle de l'amont et règle de l'aval, prenez le calibre le plus élevé des deux résultats. Exemple : amont impose 63A, aval impose 80A → installez un 80A.
Nombre maximum de disjoncteurs par différentiel : règle des 8 circuits
La norme NF C 15-100 impose une règle stricte mais souvent méconnue : maximum 8 disjoncteurs divisionnaires par protection différentielle. Cette limitation n'est pas arbitraire, elle garantit la sécurité et la fiabilité de votre installation.
🔢 Pourquoi 8 disjoncteurs maximum ?
Pourquoi 8 circuits maximum ? Deux raisons : limiter les fuites de courant normales et garantir la sélectivité. Chaque circuit génère naturellement de petites fuites de courant. Même en fonctionnement normal. C'est dû aux capacitances des câbles et aux filtres des appareils électroniques. Ces fuites s'additionnent au niveau du différentiel.
Un exemple concret. Chaque circuit résidentiel génère environ 1 à 2 mA de fuite normale. Si vous branchez 12 circuits sur un différentiel 30 mA : 12 à 24 mA de fuite permanente. Votre différentiel voit déjà 80% de son seuil occupé par ce "bruit de fond". Il lui reste peu de marge pour détecter un vrai défaut.
Avec 8 circuits maximum, la marge est confortable. 8 circuits × 2 mA = 16 mA de fuite normale. Il reste 14 mA de marge avant le seuil de 30 mA. Le différentiel peut détecter rapidement un vrai défaut. Et tolérer les perturbations normales.
📊 Minimum 2 différentiels obligatoires par habitation
Règle NF C 15-100 : Redondance des protections différentielles
La norme NF C 15-100 impose qu'une installation résidentielle comporte au minimum 2 interrupteurs différentiels de sensibilité 30 mA pour répartir les circuits et garantir une continuité de service en cas de déclenchement.
Configuration minimale obligatoire : • 1 différentiel Type AC (40A ou 63A) : pour circuits basiques (éclairage, chauffage électrique traditionnel) • 1 différentiel Type A (40A ou 63A) : pour circuits spécialisés (plaques de cuisson, lave-linge, prises cuisine)
Avantage de cette redondance : si un différentiel déclenche suite à un défaut sur un circuit, les autres circuits restent alimentés via le second différentiel. Exemple : défaut sur le lave-linge → déclenchement du Type A → l'éclairage et le chauffage (sur Type AC) restent en service.
Maximum 16 circuits par installation : avec 2 différentiels × 8 circuits maximum chacun, une installation résidentielle standard peut comporter jusqu'à 16 circuits divisionnaires répartis sur ces 2 protections différentielles minimales.
Ajout IRVE OBLIGATOIRE : Le Consuel impose l'ajout d'un différentiel dédié par borne de recharge (Type A +6mA DC, Type F +6mA DC ou Type B selon configuration). Exemple : installation avec 1 borne = minimum 3 différentiels (1 AC + 1 A + 1 dédié IRVE). Installation avec 2 bornes = minimum 4 différentiels (1 AC + 1 A + 2 dédiés IRVE).
⚡ Configuration IRVE : Différentiel dédié OBLIGATOIRE selon Consuel
Le Consuel impose une règle stricte. Pour les bornes IRVE, il n'y a qu'une seule configuration acceptable :
1 différentiel dédié par borne + 1 disjoncteur dédié par borne
Aucun partage n'est autorisé. C'est non négociable.
La configuration conforme :
Tableau principal → Différentiel 40A dédié → Disjoncteur 32A dédié → Borne seule
Le différentiel doit être Type A +6mA DC, Type F +6mA DC ou Type B.
Pourquoi cette règle ? Les bornes génèrent des perturbations électromagnétiques importantes. Au démarrage, à l'arrêt, pendant la charge.
Si d'autres circuits sont sur le même différentiel, ces perturbations peuvent le faire déclencher. Sans raison.
De plus, une borne charge pendant des heures à puissance élevée. Elle nécessite une protection dédiée, dimensionnée précisément.
Enfin, en cas de défaut, un différentiel dédié facilite le diagnostic.
Impact sur le budget. Cette exigence a un coût pour les installations multi-bornes.
Exemple : 3 bornes monophasées 7,4 kW
- 3 différentiels 40A Type A : ~240€
- 3 modules 6mA DC (si externes) : ~300€
- 3 disjoncteurs 32A : ~90€ Total : ~630€
Solution économique : Choisissez des bornes modernes avec détection 6mA DC intégrée. Vous économisez ~300€ (les modules externes).
Pour les bornes triphasées, même principe : bornes avec 6mA DC intégré = Type A au lieu de Type B. Économie de ~250€ par borne.
⚠️ Exception : cumul de puissances dépassant le calibre
Attention au dimensionnement du différentiel
Règle critique souvent oubliée : la somme des calibres des disjoncteurs en aval d'un différentiel peut dépasser le calibre du différentiel lui-même, mais la somme des puissances réellement appelées simultanément ne doit JAMAIS dépasser le calibre du différentiel.
Exemple problématique : • Différentiel 40A Type F • 4 circuits prises 16A (64A nominal cumulé) • 1 borne IRVE 32A • 3 circuits éclairage 10A (30A nominal) • Total nominal : 126A > 40A du différentiel ❌
Si tous ces circuits appellent simultanément leur courant nominal, le différentiel va chauffer et se dégrader progressivement, voire déclencher sur surcharge thermique.
La règle : estimer la puissance réelle simultanée (rarement tous les circuits à 100% en même temps) et s'assurer qu'elle reste sous le calibre du différentiel avec une marge de sécurité de 20%.
Hauteur et emplacement de pose : règles normatives ETEL
La norme NF C 15-100 définit précisément où et comment installer vos protections différentielles pour garantir accessibilité, sécurité et conformité réglementaire.
📏 Hauteur de pose réglementaire : zone 0,90m - 1,80m
L'article 771.559.6 de la norme NF C 15-100 impose que le tableau électrique soit installé dans l'ETEL (Espace Technique Électrique du Logement) à une hauteur comprise entre 0,90 mètre et 1,80 mètre du sol fini. Cette plage de hauteur n'est pas qu'une simple recommandation ergonomique : elle conditionne la délivrance de l'attestation Consuel sans laquelle votre installation ne peut être mise en service.
Pourquoi ces hauteurs précises ? La borne basse à 0,90 m garantit que les organes de coupure (différentiels, disjoncteur général) sont hors de portée des jeunes enfants tout en restant accessibles en cas d'urgence. La borne haute à 1,80 m assure qu'une personne de taille moyenne (1,65 m de moyenne en France) peut aisément manipuler les protections sans escabeau, critère essentiel en situation d'urgence (coupure rapide, réarmement après déclenchement).
Cas particuliers d'adaptation PMR (Personnes à Mobilité Réduite) : pour les logements neufs ou rénovés adaptés PMR, la hauteur maximale des dispositifs de coupure doit être abaissée à 1,30 m pour permettre l'accès depuis un fauteuil roulant, conformément à l'arrêté du 24 décembre 2015. Cette adaptation nécessite une déclaration spécifique auprès du Consuel lors de la demande d'attestation de conformité.
📍 Emplacement du tableau dans l'ETEL : critères d'implantation
L'ETEL (Espace Technique Électrique du Logement) est une zone dédiée obligatoire dans tout logement depuis l'amendement A5 de 2015. Ses dimensions minimales sont fixées à 600 mm de largeur par 250 mm de profondeur sur une hauteur de 0,05 m (sol) à 2,00 m (plafond). Cet espace accueille le tableau électrique principal, les dispositifs de communication (box internet, commutateur réseau) et les arrivées des fluides.
Règles d'implantation strictes pour conformité Consuel : l'ETEL doit être placé de préférence à l'entrée du logement, dans un dégagement (couloir, hall) ou un local technique annexe. Il est formellement interdit dans les pièces d'eau (salle de bain, buanderie avec point d'eau), les emplacements poussiéreux (chaufferie, atelier), les espaces exigus sans accès frontal (dessous d'escalier, placard < 70 cm de profondeur), ou les zones soumises aux intempéries (garage non isolé, abri de jardin).
Dégagement fonctionnel devant le tableau : la norme impose un espace libre de 70 cm minimum devant le tableau électrique pour permettre les opérations de maintenance et les interventions d'urgence. Cet espace doit être totalement dégagé (pas de stockage, de meubles ou d'obstacles) et éclairé par un point lumineux commandé indépendamment des circuits protégés par le tableau. Une prise de courant 16A dédiée doit être installée à proximité (dans ou à côté de l'ETEL) pour brancher des outils lors des interventions.
🔒 Cas spécifique garage / local technique pour borne IRVE
Sensibilité 30 mA : pourquoi cette valeur n'est pas négociable
La sensibilité de 30 mA (30 millièmes d'ampère) est un standard universel de sécurité électrique. Comprendre pourquoi cette valeur précise est vitale pour votre protection.
⚡ Seuils physiologiques du corps humain face au courant électrique
Le corps humain est un conducteur électrique dont la résistance varie selon l'humidité de la peau, la surface de contact et le trajet du courant. En conditions défavorables (peau humide, pieds nus, contact ferme), la résistance corporelle peut descendre à 1000 ohms. Un défaut d'isolement sur une phase 230V génère alors un courant traversant le corps de 230V ÷ 1000Ω = 230 mA, soit près de 8 fois le seuil létal.
Les études médicales de l'IEC (International Electrotechnical Commission) définissent les seuils de danger : 10 mA (tétanisation musculaire, impossibilité de lâcher prise), 30 mA (début de fibrillation ventriculaire possible selon durée d'exposition), 50 mA (fibrillation ventriculaire probable après 1 seconde), 80 mA (fibrillation quasi-certaine, arrêt cardiaque). La norme fixe donc le seuil de déclenchement à 30 mA maximum, valeur conservatrice offrant une marge de sécurité face aux variations physiologiques individuelles.
Temps de coupure critique : le différentiel 30 mA doit déclencher en moins de 300 ms (0,3 seconde) dès que le courant de défaut atteint 30 mA, et en moins de 40 ms (0,04 seconde) si le défaut atteint 150 mA (5 fois le seuil). Ces temporisations garantissent une coupure bien avant les seuils de fibrillation, même pour les personnes fragiles (enfants, personnes cardiaques). Un différentiel défectueux ou mal calibré qui déclencherait au-delà de 300 ms compromettrait cette protection vitale.
🏠 Sensibilités alternatives : 300 mA et 500 mA (usage limité)
La norme NF C 15-100 autorise dans certains cas limités des différentiels de sensibilité supérieure (300 mA ou 500 mA), mais JAMAIS pour la protection directe des personnes. Ces différentiels haute sensibilité servent uniquement à la protection contre les incendies d'origine électrique (détection précoce de défauts d'isolement avant échauffement dangereux) ou à la protection d'équipements sensibles en milieu industriel.
Cas d'usage des 300 mA / 500 mA en installation résidentielle IRVE : différentiel de tête en amont du tableau principal pour détecter les défauts d'isolement global de l'installation, complétant (pas remplaçant) les différentiels 30 mA de chaque circuit. Cette configuration en cascade (appelée sélectivité verticale) permet d'isoler précisément le circuit défaillant : un défaut sur la borne déclenche son différentiel 30 mA dédié, laissant le reste de l'installation alimentée via le différentiel 500 mA de tête.
Attention : erreur fréquente à éviter absolument : installer uniquement un différentiel 300 mA ou 500 mA sur le circuit de la borne IRVE, sans différentiel 30 mA dédié, sous prétexte d'économie ou de simplification. Cette configuration est strictement interdite par la norme NF C 15-100-7-722 et sera refusée par le Consuel : les différentiels >30 mA n'assurent PAS la protection des personnes contre les contacts indirects, uniquement la détection de défauts d'isolement massifs.
Dimensionnement du calibre : 25A, 40A, 63A ou 80A ?
Le calibre du différentiel doit être adapté à la puissance totale des circuits protégés. Un sous-dimensionnement provoque déclenchements et échauffements, un surdimensionnement coûte inutilement cher.
📊 Règle de dimensionnement selon puissance IRVE
Le calibre du différentiel doit être égal ou supérieur au calibre du disjoncteur divisionnaire qui protège le circuit de la borne. Pour une borne 7,4 kW (32A monophasé), un différentiel 40A est le minimum : il offre une marge de 25% par rapport au courant nominal de la borne, absorbant les surintensités transitoires au démarrage de charge sans déclenchement intempestif.
Tableau de correspondance Puissance borne → Calibre différentiel minimal : Borne 3,7 kW (16A mono) → Différentiel 25A minimum (recommandé 40A pour évolutivité) | Borne 7,4 kW (32A mono) → Différentiel 40A minimum | Borne 11 kW (16A triphasé) → Différentiel 25A triphasé (recommandé 40A) | Borne 22 kW (32A triphasé) → Différentiel 40A triphasé minimum | Installation multi-bornes (>22 kW cumulés) → Différentiel 63A voire 80A selon nombre de bornes.
Cas spécifique des installations évolutives : si vous envisagez d'ajouter une seconde borne dans les années à venir, anticipez en installant dès maintenant un différentiel de calibre supérieur (63A au lieu de 40A par exemple). Le surcoût à l'installation initiale est marginal et vous évite une refonte coûteuse du tableau électrique lors de l'ajout de la seconde borne. Cette approche est particulièrement pertinente pour les copropriétés où le déploiement progressif des bornes est fréquent.
💡 Astuce professionnelle : sélectivité des protections
Sélectivité temporisée pour installations complexes
Pour les installations comportant plusieurs bornes ou un tableau divisionnaire IRVE, la sélectivité temporisée améliore drastiquement la disponibilité :
Principe : différentiel de tête avec retard au déclenchement (40-60 ms), différentiels terminaux instantanés (<30 ms). En cas de défaut sur une borne, son différentiel instantané déclenche avant le différentiel de tête temporisé, isolant uniquement le circuit défaillant.
Avantage : si 5 bornes sont alimentées par un différentiel de tête, un défaut sur la borne n°3 déclenche uniquement son différentiel dédié, laissant les 4 autres bornes en service.
Matériel requis : différentiels sélectifs (sigle 'S' sur le boîtier), coût +40% versus différentiels standards. Investissement justifié pour installations professionnelles où la continuité de service est critique (flottes, parkings payants, stations publiques).
Vérification et maintenance : tester votre protection différentielle
Un différentiel qui ne déclenche plus correctement est un différentiel inutile. Des tests réguliers garantissent l'efficacité de votre protection.
🔘 Test manuel mensuel : bouton 'T' de test intégré
Chaque différentiel comporte un bouton de test marqué 'T' qui simule un défaut d'isolement. En appuyant sur ce bouton, vous créez artificiellement un déséquilibre de courant entre phase et neutre, déclenchant le différentiel si son mécanisme fonctionne correctement. Ce test doit être effectué mensuellement pour garantir l'intégrité de la protection, selon les recommandations du fabricant et de la norme NF C 15-100.
Protocole de test rigoureux : prévenir les occupants pour éviter la panique (coupure de courant), appuyer fermement sur le bouton 'T' jusqu'au déclic (le différentiel doit déclencher instantanément), vérifier que le levier du différentiel est bien en position OFF après déclenchement, réarmer en remontant le levier. Si le différentiel ne déclenche pas au test, il est défectueux et doit être remplacé immédiatement : votre installation n'est plus protégée !
Attention : erreur fréquente : certains utilisateurs pensent qu'il suffit de tester une fois par an, voire jamais. C'est une négligence dangereuse : un différentiel peut se dégrader progressivement (oxydation des contacts, usure du ressort de déclenchement, encrassement du bobinage) sans signe extérieur. Le test mensuel détecte précocement ces dégradations, évitant de découvrir un différentiel HS lors d'un vrai défaut électrique.
🔧 Contrôle professionnel : mesure de seuil et temps de déclenchement
Installation protection différentielle IRVE conforme : Expertise Bornetik IDF
Bornetik IDF vous accompagne dans l'installation et la vérification de vos protections différentielles IRVE. Électriciens certifiés IRVE, respect strict NF C 15-100 (2025), attestation Consuel garantie.
Audit installation existante : Vérification conformité protections différentielles, diagnostic sécurité électrique
Choix protection optimale : Type A, F ou B selon configuration, dimensionnement calibre adapté
Installation conforme : Respect hauteurs réglementaires ETEL, raccordement sécurisé, tests exhaustifs
Expertise reconnue installations IRVE en Île-de-France avec protection différentielle adaptée à chaque configuration.
Installation protection différentielle IRVE conforme : Expertise Bornetik IDF
Notre équipe vous répond gratuitement sous 24h
Audit installation existante : Vérification conformité protections différentielles, diagnostic sécurité électrique
Choix protection optimale : Type A, F ou B selon configuration, dimensionnement calibre adapté
Installation conforme : Respect hauteurs réglementaires ETEL, raccordement sécurisé, tests exhaustifs
Questions fréquentes
Quelle protection différentielle choisir pour une borne 7,4 kW monophasée ?
Pour une borne 7,4 kW (32A monophasé), la norme NF C 15-100-7-722 impose OBLIGATOIREMENT : Différentiel Type A minimum 40A + dispositif détection 6 mA DC (module externe ~80-120€ OU détecteur intégré à la borne certifiée). Alternative : Type F 40A + dispositif 6 mA DC (le Type F ne dispense PAS du détecteur 6mA mais réduit les déclenchements intempestifs de 80-90%). Privilégiez une borne moderne (Wallbox, Juice, Zaptec) avec détection 6 mA DC intégrée : installation simplifiée, économie du module externe. Configuration dédiée recommandée (1 différentiel pour la borne seule).
Puis-je utiliser un différentiel Type AC pour ma borne de recharge ?
NON, catégoriquement interdit ! Le Type AC ne détecte que les courants de défaut alternatifs sinusoïdaux purs. Votre borne génère des courants de défaut à composante continue (DC) que le Type AC ne voit pas. En cas de défaut d'isolement, le Type AC ne déclencherait pas, laissant persister un danger mortel. Configuration minimale OBLIGATOIRE selon NF C 15-100-7-722 : Type A 40A + dispositif détection 6 mA DC (module externe ou intégré borne). Le Type F améliore l'immunité CEM mais nécessite AUSSI le dispositif 6 mA DC.
Combien de disjoncteurs puis-je brancher sur un différentiel 40A ?
Maximum 8 disjoncteurs divisionnaires selon NF C 15-100, quelle que soit la taille du différentiel (25A, 40A, 63A...). Cette limite de 8 circuits garantit que le cumul des courants de fuite capacitifs normaux ne dépasse pas ~16 mA, laissant une marge de détection confortable jusqu'au seuil de déclenchement 30 mA. Au-delà de 8 circuits, risque de déclenchements intempestifs et réduction de la sensibilité aux vrais défauts.
À quelle hauteur installer mon tableau électrique avec les différentiels ?
Hauteur réglementaire NF C 15-100 : entre 0,90 mètre et 1,80 mètre du sol fini, mesurée au centre du tableau. Cette plage garantit accessibilité en urgence (hors de portée enfants mais manipulable sans escabeau). Exception PMR (Personnes à Mobilité Réduite) : hauteur maximale abaissée à 1,30 m pour accès fauteuil roulant. Emplacement dans l'ETEL obligatoire avec 70 cm de dégagement frontal libre.
Quelle différence entre Type A et Type F pour une borne IRVE ?
Les deux détectent les défauts AC + DC pulsés, et TOUS DEUX nécessitent OBLIGATOIREMENT un dispositif de détection 6 mA DC (module externe ou intégré borne). La différence : le Type F ajoute une immunité CEM (compatibilité électromagnétique) renforcée. Concrètement : le Type A déclenche parfois intempestivement lors des perturbations de la borne (démarrage charge, SmartCharging), nécessitant réarmement manuel. Le Type F tolère ces perturbations normales sans déclencher (réduction 80-90% déclenchements intempestifs). Surcoût Type F : +30-50% versus Type A. Privilégiez Type A pour installation neuve, passez au Type F uniquement si déclenchements fréquents.
Mon différentiel déclenche régulièrement, que faire ?
Déclenchements répétés signalent 3 causes possibles : 1) Défaut d'isolement réel sur un circuit (câble endommagé, prise défectueuse, infiltration d'eau) - couper circuits un par un pour localiser, faire réparer, 2) Cumul excessif de courants de fuite capacitifs (>8 circuits sur le différentiel, trop d'appareils électroniques) - répartir circuits sur plusieurs différentiels, 3) Différentiel défectueux ou sous-dimensionné - remplacer par Type F de calibre supérieur. Diagnostic professionnel recommandé si cause non identifiable.
Installation triphasée 22 kW : quel différentiel obligatoire ?
Deux solutions conformes selon NF C 15-100-7-722 : (1) Différentiel Type B 40A triphasé (détection DC intégrée, pas de module complémentaire nécessaire) - Solution universelle, coût élevé (350-500€), (2) Différentiel Type A 40A triphasé + borne certifiée avec détection 6 mA DC intégrée dans l'équipement (Wallbox Commander 2, Juice Charger me 3, Zaptec Pro) - Solution économique (100-120€ différentiel), économie 250-380€ par borne. IMPÉRATIF : vérifier fiche technique borne pour confirmer présence dispositif 6 mA DC intégré certifié. Si absent : Type B obligatoire, refus Consuel sinon. Pour multi-bornes professionnelles, économie substantielle avec bornes certifiées + Type A.